lundi 26 septembre 2016

Une histoire extraordinaire : Le mystérieux manuscrit de la Zone 51

Oeuvre protégée, histoire inventée et mise en scène par Raphaël Damain (Rafadam)


Une histoire de Science Fiction 👽
découverte zone 51




2024 : L’Agence Spatiale Européenne lance PLATO, un programme pour repérer des exopla­nètes, c’est-à-dire des planètes en dehors de notre système solaire.



2050 : La Terre est en proie à la surpopulation, à la pollution, au manque d’eau et aux guerres. Les États se disputent de maigres ressources. Côté science, on essaye des greffes bioniques sur des blessés de guerre et on repère enfin une exoplanète habitable.



2420 : Premières colonisations spatiales...



2016 : On retrouve un manuscrit étrange dans la Zone 51... en  voici un extrait...


Je vis sur l’exoTerre originelle. J’appartiens aux premières générations de colons terriens. Je n’ai pas de nom, mais un numéro de série que je vous épar­gnerai. Je suis potentialisé à plus de 75 %, c’est-à-dire que mes jambes, mes bras et une partie de mon crâne ont été mécanisés.

La société dans laquelle je vis est très hiérarchisée : plus vous montez sur l’échelle du pouvoir, plus vous devenez une machine. Les entités gouvernementales sont dirigées par des potentialisés 100 % : des machines humaines, dont le cerveau baigne dans un bocal de cristal rempli de formol, sorte de relique souvenir d’un état humain trépassé. Ceux-là sont sénateurs ou congressistes. Chaque année, un président est élu au tirage au sort parmi les poten­tialisés 100 %



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Parlons de moi à nouveau. J’ai fait la Polytech­nê, la plus prestigieuse école technico-scientifique de l’univers connu. J’y ai appris 24 langues, dont 10 dialectes anciens, ainsi que les sciences. Mon cerveau est équipé du Wi-Fi interplanétaire et d’une carte mémoire dont la capacité de stockage dépasse l’en­tendement. Je suis aujourd’hui chargé de recherche pour l’ACI : l’Agence de Colonisation Intergalac­tique.

Pourquoi coloniser d’autres planètes ? Pour trouver des matières premières et créer de l’électricité. Nos corps mécanisés absorbent beaucoup d’énergie, surtout les potentialisés 100 %. Leur immortali­té coûte cher. Mon espérance de vie à moi est de 500 ans, dans l’état actuel de la médecine cellulaire. 
D’ici 500 ans, j’ai bon espoir que mes promotions successives me rendent immortel. Mon cœur est une pompe dernière génération, garantie à vie. Mais tout le monde ne peut pas se payer un tel luxe.
Au bas de l’échelle sociale, on trouve les mécanisés 25 % (jambes ou bras artificiels). Comme eux, je dois me nourrir à la main. Je consomme surtout du glucose pour alimenter le cerveau. Les potentialisés 100 % n’ont besoin que de courant électrique.

Dans 10 jours, je pars pour Exo24, située à 15 années-lumière de l’exoTerre originelle. Ma mission consistera à cartographier ses cours d’eau pour l’im­plantation de centrales hydrauliques. Je prendrai éventuellement contact avec les populations locales.

5 jours plus tard...


découverte extraterrestreJ’ai lu le rapport de l’ACI sur Exo24 : présence d’eau confirmée. Selon le satellite Hubble, il y aurait de puissants fleuves. Je pars avec un apprenti dont je suis le mentor : un potentialisé 65 %. Si je suis satisfait de lui ; je vanterai ses mérites, de sorte que l’agence pourrait lui financer une greffe de cœur ar­tificiel dernière génération. 

Le jour du départ, je chargerai cinq malles de vivres, pour le cerveau et les quelques organes humains qu’il nous reste. Mes jambes et mes bras s’ali­mentent seuls en énergie, du fait de leurs mouvements mécaniques. J’emmène aussi une batterie de rechange pour le cœur, au cas où...
Temps de trajet estimé à 2 jours. La majorité du voyage se fait par téléportation, grâce aux boîtes brevetées et commercialisées par la SNCT (Société Nationale des Chemins de Téléportation). Si Exo24 est propice à la colonisation, nous y installerons une autre boîte de téléportation.

Un mot sur mon apprenti : il appartient à la 2ème génération de colons. On doit s’arrêter à 3 générations, pour éviter la surpopulation. L’immortalisation des individus rend la reproduction presque inutile. La reproduction se fait d’ailleurs in vitro, la sexualité ayant été interdite. Notre histoire judiciaire compte cependant des cas d’accouplements entre couches sociales : un mécanisé 25 % avec un po­tentialisé 65 % par exemple. Mais la mécanisation a de toute manière inhibé le désir sexuel et à partir de 75 % vous obtenez l’immunité hormonale : c’est-à-dire que vous ne ressentez plus aucun désir sexuel.

Jour J.


Nous partons, enfin. J’espère trouver des autoch­tones. J’ai fait une mise à jour sur les connaissances des civilisations éteintes. Mon œil gauche est équipé d’un rétroprojecteur et du pack Nanosoft (commer­cialisé par l’entreprise qui a racheté Microsoft, Apple et SAP il y a de ça bien longtemps).
homme du futurLe décollage s’est bien passé et je profite du trajet pour projeter devant moi les résultats de mes re­cherches. Mon apprenti en était tout ému. J’ai ar­bitrairement classé la documentation en trois ca­tégories : civilisations de primates et d’hominidés, civilisations d’araignées et de fourmis, civilisations reptiliennes. J’ai évalué à plus de 65 % la probabilité d’entrer en contact avec une civilisation humanisée. Mes prévisions se basent entre autres sur l’historique des 23 colonisations précédentes : 2 exoplanètes étaient dominées par des espèces de types fourmi-araignée, 3 de type reptilien, 15 de type hominidé et 3 étaient à l’état bactérien.

Compte rendu de la mission


La mission a mal tourné. Dès notre arrivée, nous sommes allés cartographier le relief. Tout allait assez bien, mais mon détecteur de chaleur a signalé une présence après 9 kilomètres de marche. Un groupe d’hominidés nous a suivis, pour finalement nous faire prisonniers.
J’ai tenté de parler au chef, mais leur langage était fort complexe. Mon apprenti semblait plus préoccupé par la plus jeune femme du clan. Il n’avait d’yeux que pour elle, ce qui ne semblait pas réciproque (le regard de la jeune femme trahissait même sa répu­gnance à la vue de nos corps robotisés). Il m’a avoué avoir été foudroyé du regard ; autrement dit, il en est tombé amoureux, ce qui m’a surpris puis m’a laissé insensible pour des raisons déjà évoquées. Je pensais que c’était là le simple effet de l’exotisme et que cette humeur était passagère. Mais pas du tout, car quand j’ai exposé mon plan pour s’enfuir, l’apprenti a pris une mine grave.
histoire de science fiction

J’ai dû partir seul à la tombée de la nuit ; mais ça a pris une sale tournure quand j’ai dû me débarrasser de deux autochtones qui montaient la garde près de notre navette spatiale. Le bruit des corps-à-corps a attiré l’attention des autres et j’ai dû décoller à toute vitesse.


Dans 3 jours, je reviendrai avec des renforts. D’ici là, j’espère qu’ils n’auront pas tué mon apprenti. Peut-être trouveront-ils en lui une trace d’humanité, derrière sa carcasse de fils et d’acier. Qui sait ?


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